Plébiscité à l’E3, acclamé lors de la Paris Games Week et après la mémorable soirée médiévale tenue en son honneur, The Witcher 3 – Wild Hunt est sorti un peu avant l’été. Le temps requis pour en faire le tour est si important que les vacances étaient les bienvenues pour le tester en profondeur. Geralt de Riv le héros principal de cette saga provient des oeuvres de l’écrivain polonais Andrzej Sapkowski. C’est un sorceleur, un guerrier présentant des aptitudes aussi bien pour la chasse que la magie. Contre monnaie sonnante et trébuchante, il débarrasse ses rétributeurs de redoutables et dangereuses et créatures. Dans ce 3ème volet, en compagnie du Sorceleur Vesemir l’ancien, Geralt part à la recherche de Yennefer la magicienne qu’il affectionne particulièrement. Il se verra mander par l’empereur Emhyr de retrouver sa fille Ciri avant la Chasse Sauvage, sorte de cavaliers de l’apocalypse qui sont à sa poursuite. Le scénario de The Witcher 3 est dense, fouillé, avec de nombreuses intrigues et rebondissements. Si son origine littéraire n’y est pas étrangère, les développeurs de CD Projekt ne se sont pas reposés pour autant. Leur travail sur le graphisme est magnifique avec une modélisation élaborée des visages, de jolis effets de lumière et un level design agréablement varié. Le traitement de l’histoire et la mise en scène sont résolument adultes avec parfois des passages contenant bien plus de sexe explicite que dans God of War par exemple. L’immersion dans ce jeu de rôle action en vue à la troisième personne se fait immédiatement grâce :
aux cycles jour nuit qui s’enchainent,
aux comportements des personnages non jouables,
à un bestiaire éclectique et menaçant.
Sans atteindre l’exigence d’un Bloodborne, les combats sont rarement gagnés d’avance. Une bonne gestion des vos ressources et de votre inventaire comme tout RPG qui se respecte s’avéra indispensable à votre progression. Toutefois un système de classement plus compartimenté aurait été un plus. Bien qu’on évolue dans un système multi région, l’étendue de la carte, la liberté offerte dans les actions et les déplacements sont tels que l’on peut vraiment parler de monde ouvert. Le gameplay n’est certes pas exempt de défauts avec parfois quelques bugs de collision et quelques missions secondaires impossibles à finir mais l’équipe de CD Projetk délivre régulièrement des patches correctifs. Déjà annoncé sur leur forum, le numéro 1.08 sera le prochain à être publié. The Witcher 3 ne déroge pas à la règle qui fait d’un titre un chef d’oeuvre : la musique y est tout simplement grandiose. Inspirée du folklore polonais, elle est jouée par des instruments à fortes tonalités médiévales comme des flutes, des tambourins, des luths et diverses autres cordes.
https://www.youtube.com/watch?v=pKqCMqYIbg4
Elle comprend également des voix féminines aussi enchanteresses que Yennefer. On y reconnait le style de son compositeur Mikolai Stroinski qui avait déjà fait une belle démonstration de son talent avec le trailer de Dark Souls 2. Aux 70 heures nécessaires pour mener à bien la flopée de quêtes annexes en plus des principales déjà bien nombreuses, s’ajouteront surement quelques parties de Gwynt. Ce mini jeu de carte tactique bien fini auquel on peut jouer en cours d’aventure augmente singulièrement la durée de vie déjà bien longue du jeu. Alors quand CD Projekt annonce la venue dans quelques semaines d’un mode new game + on ne peut qu’applaudir et proclamer que the Witcher 3 figure sans conteste parmi les meilleurs titres de cette année.
The Witcher 3 – Wild Hunt
Disponible sur les plateformes PC, PS4, Xbox One
