Alors que le genre qu’elle a créé a le vent en poupe, la série Monster Hunter a porté sur les consoles de dernière génération son opus Rise initialement disponible uniquement sur Switch. Capcom a-t-il pris un risque inconsidéré ou le succès peut-il dépasser le marché spécifique de la console de Nintendo ?

Tandis qu’un nouveau chasseur vient d’être promu, une horde de monstres baptisée la Calamité menace de s’abattre sur Kamura exactement comme 50 ans auparavant. Si pour y faire face les villageois se sont entrainés quotidiennement et ont édifié une Forteresse pour se défendre, ces efforts seront ils suffisants pour contenir la menace ?

Monster Hunter Rise débute par la possibilité de choisir le chasseur à incarner en ce qui concerne son genre, son visage, ses vêtements et sa voix puis de définir les caractéristiques de ses Pilpoils en premier lieu le Chumsky fidèle destrier canidé et le Palico l’assistant félidé efficace entre autres pour les soins.

Il s’ensuit une longue série de didacticiels pour comprendre les bases du jeu comme les déplacements, les visites aux différents acteurs du village afin d’améliorer l’équipement et se préparer au mieux avant d’entamer une quête. Interrompre une séance d’instructions à n’importe quel moment s’avère bien pratique.

Développé par Capcom, Monster Hunter Rise est un hack n slash en vue à la 3eme personne en monde ouvert dans la continuité de la série avec l’intégration des Chumskys et l’ajout du « Filoptère ». Ce grappin apporte un dynamisme bienvenu à la jouabilité en permettant aux chasseurs de s’agripper n’importe où.

Au déjà conséquent arsenal avec ses 14 types d’armes, le Filoptère peut se combiner pour créer des « attaques Lien de soie ». Elles rendent ainsi le bestiaire susceptible de se soumettre plus facilement aux chevauchées de Wyverne. Elles permettent au chasseur de prendre le contrôle de sa proie durant un temps.

Pour chaque arme, des talents de substitution sont échangeables avec des attaques classiques pour créer de nouveaux combos. Enfin les quêtes « Calamités » requièrent de collaborer avec les villageois pour contrer des vagues de montres en aménageant des défenses et en tenant les barricades de la forteresse.

Sur consoles de dernière génération le Re Engine donne la pleine mesure de ses possibilités comme constaté pour Devil May Cry 5 SE. Magnifiques sur Switch, les graphismes avec la prise en charge de la 4K se révèlent enchanteurs. D’une grande fluidité, l’animation maintient sans déperdition notable les 60 FPS.

Remarqué pour ses compositions dans Resident Evil VII, Satoshi Hori livre pour Monster Hunter Rise une bande son envoutante avec des sonorités et des chants très proches de ceux appartenant à la culture nippone. En plus du japonais et de l’anglais, la langue du jeu est disponible avec un sous titrage en français.

Avec une durée de vie de 200h auxquelles s’ajoutent celles du multijoueur au matchmaking amélioré et celles à venir du DLC Sunbreak prévu pour le printemps, Capcom a réussi l’exploit de faire de Monster Hunter Rise 2023 un titre qui doit figurer dans toute ludothèque même si la version Switch s’y trouve déjà.