Les Life Is Strange sont connus pour être des aventures narratives où l’on incarne un.e adolescent.e doté de pouvoir qui, sans le vouloir, se lance dans une aventure complexe et plaisante à suivre. Life Is Strange True Colors ne déroge pas à la règle et va nous permettre de suivre Alex Chen dans une aventure unique où ses pouvoirs vont lui permettre de démêler le vrai du faux dans une sordide affaire. Quittant le format épisodique (et c’est pour le mieux), l’histoire est dès à présent disponible dans son intégralité sur tous supports confondu, allant de Microsoft (PC, Xbox) à Sony (PS4/5) en passant la Switch et Stadia. Voyons ensemble si cette aventure colorée et remplie de sentiments garde l’esprit des Life Is Strange.
L’histoire commence avec Alex Chen, qui débarque fraichement à Haven Springs, une ancienne ville minière au pied des montagnes enneigées du Colorado, pour retrouver son frère, perdu de vue depuis de nombreuses années. Après des retrouvailles légèrement mouvementées, un drame s’abat sur la ville avec la perte d’un habitant d’Haven Springs. Alex Chen, très touchée, va se lancer dans une enquête et découvrir, au fur et à mesure de l’aventure et notamment à l’aide de ses pouvoirs, que la charmante petite ville minière et ses habitants cachent certains secrets sombres. Alex, via ses pouvoirs, va tenter de démêler le vrai du faux et faire éclater la vérité sur ce qui se trame. Ca, c’est le scénario rapidement résumé, mais les développeurs l’ont plutôt embelli avec des personnages attachants comme celui d’Alex Chen et une narration (notamment via les expressions des personnages) qui nous entraine réellement dans la petite ville Haven Springs. Aventure qui tiendra en haleine une petite dizaine d’heures.
Parlons du pouvoir d’Alex qu’elle apprend à mieux l’utiliser au fur et à mesure de l’aventure. Alex, dans Life Is Strange True Colors, a le pouvoir d’empathie. En effet, elle est capable de ressentir l’humeur des personnes autour d’elle et cela se matérialise par une aura colorée autour des personnages. Peur, euphorie, colère et tristesse sont ainsi ressenties par Alex. Pour aller plus loin, lorsque ces émotions sont réellement puissantes, Alex est capable de s’approprier l’humeur et de les ressentir. En se mettant ainsi à la place de la personne, Alex est aussi capable d’avoir les pensées du sujet et ainsi avancer dans son enquête. Le gameplay ressemble énormément avec les autres LiS, avec un jeu à la troisième personne très orienté exploration et un tout petit peu d’énigmes avec parfois, quelques longueurs. Jeu narratif oblige, les cinq chapitres seront remplis de choix à réaliser, permettant ainsi d’avoir différentes fins. Le jeu est entièrement doublé en français et c’est une assez bonne réussite. Les dialogues sont fluides et permettent une meilleure immersion, les doubleurs jouant un rôle non négligeable.
Parlons technique. Le jeu étant disponible sur tous les supports (notamment Switch), le jeu n’a évidemment pas été conçu pour la new gen. Malgré ça, le jeu reste joli et chatoyant, mais manque clairement d’optimisation et c’est assez décevant. En plus d’être bloqué à 30 FPS (volonté pour se rapprocher du cinéma ?), mes sessions ont souffert de plusieurs chutes de FPS et de temps de chargement « anormalement » longs (environ 15 secondes), notamment lorsqu’on rentre dans certains bâtiments. Les animations faciales, grâce à la motion capture, sont globalement très réussies, donnant vie aux personnages.
Au final Life Is Strange True Colors est un bon jeu qui vous fera passer un bon moment. Il reprend l’esprit des Life Is Strange avec un nouveau pouvoir, une nouvelle ville et histoire … sans forcément l’améliorer. Le jeu propose bien deux trois petites choses en plus (comme des mini-jeux), mais reste dans la lignée de ce que l’on connait. Bien que le pouvoir soit un peu moins impressionnant à utiliser, l’histoire, malgré quelques longueurs, reste très agréable à suivre et est captivante. Graphiquement joli mais techniquement faiblard, Life Is Strange True Colors est un bon jeu narratif qui sera plaisant pour tous ceux aimant le genre.