Randal’s Monday sur PC [Test]

A Roxarmy nous sommes des passionnés de jeu vidéo mais également des amoureux du cinéma. Alors nous sommes ravis quand certains relais de notre culture vidéo ludique sont empruntés dans des films ou quand les jeux vidéo s’approprient les codes du cinéma.
Avec la sortie le 12 novembre de Randal’s Monday, ce n’est pas sur la forme que ce jeu d’aventure en pointer-cliquer fait référence au cinéma mais plutôt par le biais de nombreux clins d’oeil en commençant par son titre.
Randall est un prénom que j’ai eu peu l’occasion d’entendre autour de moi, un peu comme Philemon ou Cyprien. C’est pourtant comme cela que s’appelle l’un des protagonistes d’un de mes films cultes des années 90 : Clerks.
Si vous ne connaissez pas cette perle du cinéma de la contre culture américaine, vous passez à coté d’1h32 d’humour décalé, subversif et complètement geek comme son réalisateur, l’inénarrable Kevin Smith. Je n’osais pas y croire mais Jeff Anderson l’acteur qui jouait Randall dans Clerks a réellement prêté sa voix au héros du jeu.

Comme un bonheur ne vient jamais seul, un autre personnage emblématique du film Jay interprété par Jason Mewes est également présent. En plus des dialogues, on retrouve dans Randal’s monday tout l’état d’esprit qui ont fait le succès du film : la provocation l’humour potache et des références geek à quasiment chaque tableau. Toutefois si les échanges peuvent parfois sembler un peu longs, il est possible de les passer simplement en un clic de souris.

En empruntant les codes des jeux à la Lucasart comme The Secret of Monkey Island, Maniac Mansion: Day of the Tentacle, Full Throttle, l’interface de Randal’s Monday est intuitive et facile à prendre en main. A tout moment vous pourrez enregistrer votre progression dans l’histoire dans la section Chargement / Sauvegarde.
Comme bien d’autres productions, le gameplay colle avec son temps en proposant des aides absentes à l’époque. Ainsi si vous êtes bloqué dans la résolution d’une énigme, il vous faudra métaphoriquement buter un chaton et subir l’ire de l’intelligence artificielle du jeu qui n’hésitera pas à vous le reprocher avec insistance.

De plus en appuyant sur la barre d’espace, les zones interactives seront mises en évidence sous la forme de petites caisses bleues. Le design des personnages me fait beaucoup penser à celui de la série Futurama et le level design fourmille de références dont la recherche constitue elle même un jeu dans le jeu.
Des films de super héros à stars Wars en passant par le seigneur des anneaux, la culture geek est omniprésente. Les développeurs de Nexus Games Studios sont ostensiblement aussi passionnés que nous.
L’ambiance musicale est vraiment importante dans ce genre de jeu et celle de Randal’s monday est emprunte de rock alternatif flirtant avec le post-grunge. Agréable à écouter et variée selon les situations, à aucun moment je n’ai songé à la couper.
Bien que je vous les recommande pour votre culture, il n’est pas nécessaire d’avoir vu les films de Kevin Smith pour se lancer dans l’aventure. Aider Randall à se sortir de ses galères n’est pas de tout repos et certaines énigmes sont bien prenantes à résoudre.
Ainsi un peu comme pour le cinéma, les triples A ne font pas tout le monde vidéo ludique. Les jeux indépendants savent aussi nous faire passer de bons moments. Randal’s Monday en est un parfait exemple.