Ce n’est pas la première fois que la sortie d’un Call of Duty clive sa communauté. Sous l’égide désormais de Microsoft, Black Ops 7 bouscule à nouveau les codes de la licence. L’équilibre a-t-il été trouvé entre conservatisme pour ne pas s’aliéner les puristes et intégration des tendances concurrentes qui font recette ?

David Mason et son unité d’élite sont chargés d’infiltrer les locaux de la Guilde, géant de la tech, soupçonné d’activités terroristes. Exposés à une toxine rouge qui les rend ultra-violents et provoque des hallucinations, ils s’exfiltrent, mais la substance se répand en ville. Pour sauver l’humanité, chacun doit surmonter sa plus grande peur.

COD Black Ops 7 est un jeu de tir à la première ou à la troisième personne, développé par Treyarch et Raven Software. Huitième opus de la série Black Ops, il fait suite à Black Ops 6 et s’inscrit dans la continuité de Black Ops II. Il propose une campagne jouable en solo ou en coop, un multijoueur et un mode Zombies.

L’accueil adopte désormais une interface calquée sur Call of Duty Mobile. Après la réception mitigée de Black Ops IIII, uniquement multi, les développeurs ont opté pour un multi en solo scénarisé. Cette campagne en coop intègre des mécaniques propres au multijoueur. Ainsi la connexion permanente à Internet est obligatoire.

Il est impossible de mettre le jeu en pause. Même en jouant seul, il faut attendre la fin du décompte du matchmaking. La campagne est découpée en 11 chapitres qui doivent être recommencés depuis le début en cas de mort, excepté lors des affrontements avec les boss de fin de niveau.

Black Ops 7 s’inscrit dans le registre du FPS militaire techno-futuriste, fidèle à l’essence de la sous-série. Le mode histoire commence directement, sans phase d’apprentissage des commandes. Les néophytes doivent consulter le menu paramètres pour connaître la configuration de la manette.

Dans cet épisode, le mal est incarné par la dirigeante d’une grande entreprise tech. Recourir à l’hallucination est une facilité scénaristique qui permet l’intervention du surnaturel. Tous les membres de l’équipe étant reliés par un implant neuronal, chaque moment tragique vécu par l’un est partagé par tous les autres.

Plus qu’auparavant, les actions menées sont souvent de même type. Les phases de piratage sous forme de puzzles côtoient les défenses de places fortes. Bénéficier de l’aide d’une armée de zombies façon Le Retour du Roi ou s’attaquer à un géant en mode God of War s’avère bien rafraîchissant.

Black Ops 7 repose sur l’IW Engine version 9.0, moteur historique de la licence amélioré pour cet épisode. Cette base technique privilégie la réactivité et la lisibilité de l’action, plutôt qu’une démonstration graphique ostentatoire. L’éclairage et les effets visuels gagnent en densité, sans transformer radicalement le rendu global.

Outre un arsenal varié, Black Ops 7 enrichit l’approche tactique grâce à des capacités liées à la mobilité : grapin, saut cinétique, saut sur les murs ou téléportation. D’autres mécaniques, comme le piratage de robots ou le déploiement d’un dôme de protection, apportent une dimension stratégique supplémentaire.

Le multijoueur oppose deux équipes de six joueurs (6v6) sur 16 cartes dans les modes habituels : Match à mort, Domination, Point stratégique et une nouveauté : la Surcharge. Le mode Escarmouche propose des affrontements plus massifs : deux équipes s’opposent en 20v20 sur deux cartes dédiées.

Le mode Zombie est à nouveau présent, avec ses mécaniques classiques qui continuent de séduire. L’ambiance fonctionne dès les premières parties et la montée de la difficulté se révèle bien dosée, encourageant la coordination. La formule finit toutefois par montrer ses limites après plusieurs heures de jeu.

La musique de Black Ops 7 est signée Jack Wall. Fort de ses compositions pour Mass Effect, Jade Empire ou les précédents Black Ops, ce vétéran du jeu vidéo mêle orchestration et sonorités électroniques pour soutenir l’action et le rythme des affrontements. La version française bénéficie d’un doublage soigné et immersif.

Avec ce Call of Duty Black Ops 7, un pas plus franc vers la fortnitisation est effectué. Le mode solo, certes coopératif, conserve un peu de l’ADN de la franchise. Mais le multijoueur, riche et immédiatement gratifiant, prévaut. La disponibilité sur le Game Pass et l’interface calquée sur le mobile confirment cette appétence vers un modèle de type Epic.
Call of Duty : Black Ops 7
Disponible sur PS5, Xbox Serie et PC
