Était-ce une réelle surprise lorsque Xenoblade Chronicles Definitive Edition fut annoncée ? Xenoblade Chronicles est un J-RPG sorti il y a exactement 10 ans sur Wii au Japon et en 2011 dans nos contrées. À l’époque, le jeu fut un très joli succès sur la console familiale de Nintendo avec un jeu long au scénario très adulte, le tout dans un univers très vaste. Après un passage sur New Nintendo 3DS, le jeu reviens une dernière fois sur la Nintendo Switch. Nommée Xenoblade Chronicles Definitive Edition, cette dernière mouture remastérisée revient dans une version complète avec, d’un côté des graphismes, designs et gameplay affinés et de l’autre, la présence d’un épilogue permettant d’ajouter ainsi une bonne dizaine d’heure de jeu supplémentaire à un jeu déjà gargantuesque… C’est simple, Xenoblade Chronicles Definitive Edition se veut déjà être un must sur la console.
Sans trop m’attarder sur le scénario du jeu (datant de 10 ans, internet regorge de résumés et théories), nous sommes projetés dans un monde fantastique à l’océan infini, où deux titans (on parle de centaines de km) après un combat interminable, s’éteignent. Les années passants, la vie (humaine, animal et mécanique) apparaît sur les deux titans où les deux espèces évoluées, à savoir les Homz (humain) et les Mékons (robot), se mènent une guerre sans relâche. Nous allons donc parcourir cette grande aventure à travers Shulk, un Homz voulant tout découvrir sur la fameuse épée Monado et ses pouvoirs, ayant permis de mettre fin à la guerre… Le scénario est sombre, émouvant, plein de rebondissement et se veut vraiment être un des points fort du jeu, bien qu’il prenne une dizaine d’heure à bien s’installer.
Qui dit remaster, dit affinage graphique, et de ce côté on est servi ! En effet, Xenoblade Chronicles Definitive Edition a subi un petit lifting sur la dernière console de Nintendo : meilleure résolution par rapport au jeu originale, design des personnes affinés, amélioration de la palette de couleur, de la profondeur de champ tout en bénéficiant d’un monde un peu plus vivant et moins vide. Mais, car il y a un mais, si les avancées graphiques sont notables et agréables, la technique derrière liée à la Switch peine à tenir la route. En effet, comme ce que l’on a pu avoir avec Xenoblade Chronicles 2, la switch a du mal à tenir une résolution graphique constante et se limite (la plupart du temps) à 30 images par seconde. Jouer sur grand écran en va pas forcément améliorer les choses, avec une presque omniprésence de flou, qu’on ne pourra pas louper sur un écran de 55″. Un conseil, pour profiter un maximum du jeu, restez sur le petit écran de la Switch.
Au-delà de cette la transformation, ou plutôt de grosse l’amélioration graphique du jeu, Xenoblade Chronicles Definitive Edition propose d’autres nouveautés et améliorations non négligeables. En plus d’avoir les voix japonaises (et anglaise), les excellentes musiques du jeu profitent d’une meilleures qualité grâce à une meilleure compression (et ce n’est pas moi qui le dit) et à quelques réorganisations musicales (pas de réenregistrement). Côté gameplay durant les combats, on reste sur le coeur du jeu original avec trois personnages à la fois sur le terrain où deux sont contrôlés par la console, la sainteté DPS / Tank / Heal reste toujours de mise. Par contre, nous avons le droit à une interface légèrement amélioré et simplifié avec la liste des arts (sortes de compétences) sur la partie basse et la liste de vos personnages sur la gauche. Le tout agrémenté d’une nouveauté sympathique et vite indispensable pour les combats : les ponspecteurs. Ces petites créatures nommés Nopons, vont vous permettre d’utiliser des attaques spéciales dévastatrices en AOE ou d’être utilisés en support, qui se trouvent être extrêmement utile… De manière générale le jeu est fun, dynamique et permet d’utiliser de nombreuses stratégies. Seul petit reproche, malgré l’amélioration de l’interface, les combats peuvent parfois devenir vite illisible voire brouillon.
Autre grande nouveauté et non des moindres, est l’ajout d’un épilogue nommé « Un avenir commun » qui arbore une belle durée de vie d’une bonne grosse dizaine d’heures. Cet épilogue s’apparentant à un nouveau chapitre est directement accessible depuis le menu principal du jeu et jouable de manière parallèle à l’histoire principale. Pour le besoin et par cohérence, les personnages au début sont propulsés directement au niveau 60 (l’épilogue se déroulant un an après la fin du jeu). Ce système est une bonne chose permettant ainsi aux mordus de la saga d’y jouer sans pour autant refaire tout le jeu.
Le remaster Xenoblade Chronicles Definitive Edition reste très fidèle au jeu d’origine en l’améliorant en tout point : graphismes, gameplay, musiques, design et durée de vie. Le jeu est presque parfait, seul la Switch et ses performances un peu en retrait, viendront légèrement tâché le tableau, mais jouer à ce chef d’oeuvre de la Wii n’importe où, vous fera vite oublier ces petits désagréments… Quoi qu’il en soit, le jeu reste un must-have sur la console de Nintendo pour tout joueur appréciant, même un peu, les RPG.