Les plus malins l’avaient probablement déjà deviné, qui dit nouvelle génération de console dit nouvelle occasion pour les éditeurs de nous refourguer leur jeux en version « + », « perfect edition » , ou dans le cas présent « remastered ». Car il existe un jeu, sorti en fin de vie de la génération précédente, acclamé par la critique, développé par l’un des studio les plus talentueux au monde (Crash Team Racing ou CTR pour les intimes), tel un clap de fin signant la fin de la récréation et mettant tout le monde d’accord sur le titre de « jeu de l’année » et « jeu de la génération ». Plein de bonne intention, Sony n’allait pas manquer l’occasion de ressortir ce bijou afin de permettre aux nouveau possesseur de PS4 ayant fait l’impasse sur la précédente de le découvrir… et d’empocher quelques deniers à faible coût et remplir un planning assez peu fourni.
C’est donc tout naturellement que « The Last of Us Remastered » fait son apparition sur PS4 dans une version revue à la hausse graphiquement et bénéficiant de la totalité du contenu paru pour le jeu original. Vous l’aurez compris, il s’agit bien là d’un simple upgrade et non d’une modification en profondeur du jeu, il apparaît dons peu utile pour les personnes l’ayant déjà terminé de ressortir la carte de crédit, et le précédant test de la version Ps3 est bien sûr toujours d’actualité.
Pour les personnes ayant manqué le coche l’an dernier, c’est bien évidemment un must-have. Naughty Dogs n’a pas fait les choses à moitié et c’est bien à une version en 1080p tournant à 60fps 99% du temps à laquelle nous avons droit. Perfectionniste jusqu’au bout, les développeurs ont laissé la possibilité de bloquer les fps à 30 afin de bénéficier d’un rendu plus « Playstation 3 » avec en prime un antialiasing amélioré.
Je suis fan de J-Rpg, et les FPS solo comme TloU ou Uncharted ne sont pas forcément mon genre de jeu préféré. Pourtant j’ai littéralement dévoré ce jeu, incapable de lâcher le pad du début à la fin, enchaînant immédiatement sur l’excellent dlc solo, approfondissant le personnage d’Ellie. On s’attache complètement aux personnages et c’est avec regret que l’on laisse Joël et Ellie à la fin du jeu, en voulant à tout pris poursuivre l’aventure à leur côté. La narration est clairement le point fort du jeu, la qualité de l’ecriture et de la mise en scène, couplées à un gameplay de qualité donne une expérience de jeu incroyable, fourmillante de détails, laissant Heavy Rain ou Beyond sur le bas côté. On se sent parfois à mi-chemin entre un jeu (gameplay), un film (ambiance, mise en scène) et un roman (personnages).
Le mode multijoueur n’a pas subi de modifications particulières, même si on pourra regretter la présence d’un cash shop dans une version remastérisée. Au final le seul gros regret que l’on peut formuler est l’absence d’une suite à court ou moyen terme, les Dogs étant actuellement à l’œuvre sur Uncharted 4 et les temps de développement étant de plus en plus long avec les récentes génération de console, que l’on peut prendre que son mal en patience….