Cet été, la très nippone présentation de Rodea The Sky Soldier qui avait été faite durant la Gamescom avait atteint son objectif. La perspective de faire évoluer dans les airs un petit robot au sein d’un univers typiquement Nintendo m’avait fait retenir le titre et sa date de sortie. Disponible depuis quelque mois, j’ai attendu d’avoir tout le temps nécessaire pour me plonger à fond dans les aventures de Rodea. Face à la menace Naga, ce cousin d’Astro le garçon robot a pour mission de sauver de la destruction le royaume Garuda et de retrouver la princesse Cecilia. Dans sa quête il peut compter sur l’aide d’Ion, la bricoleuse qui l’a remis sur boulons après qu’il ait subi de graves dégâts. Elle lui permet de s’améliorer au fur et a mesure de sa progression. L’atout principal de Rodea demeure toutefois son aptitude à voler. Elle se décompose en 2 parties, la première est un saut au bout duquel il finit par tourner en boucle sur lui même tel Sonic. La seconde consiste à déterminer à l’aide d’une cible la direction du vol. En plus d’une maniabilité pénible, la gestion des angles de vue est exécrable. On se retrouve à maintes occasions, perdu dans le jeu à ne plus savoir où on est, obligé d’ajuster manuellement les caméras pour reprendre son chemin. Sans s’attendre à êtres transporté par les graphismes, ceux de Rodea the Sky Soldier ramènent directement à l’époque de la Gamecube, les textures appliquées sont vraiment d’un autre âge et le clipping est roi, seul l’effet animé des personnages lors des dialogues tirent son épingle du jeu. Il ne faut évidemment pas s’attendre à une utilisation pertinente de l’écran du Gamepad, le concept de gameplay asymétrique défendu par Nintendo n’est pas du tout exploité.
S’il est possible de d’opter pour les voix japonaises avec des sous-titres en français depuis l’écran principal, le manque d’ergonomie reprend ses droits avec l’impossibilité d’accéder au menu d’option en cours de partie. Il faut alors passer par la carte du monde en perdant au passage toute progression. Sans être mauvais, la musique et les bruitages ne parviendront pas à sauver Rodea de la catastrophe. Le jeu du studio Propre est le parfait exemple de l’impact destructeur que peuvent avoir les décisions d’un éditeur en l’occurrence Kadokawa Games sur un titre. Si économiquement la volonté de retarder artificiellement une sortie pour privilégier une nouvelle plateforme se comprend, le résultat peut s’avérer catastrophique d’un point de vue videoludique ruinant ainsi toute chance de succès au niveau des ventes. Rodea The Sky Soldier
Disponible sur Wii et Wii U
