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PIFFF 2018, le Noel avant l’heure des fans de Fantastique

La tenue d’un festival de cinéma quand il est organisé  par des passionnés est toujours fragile souvent pour des questions financières. Si certains n’ont pu avoir lieu cette année, ce ne sera pas le cas de la 8ème édition du festival parisien du film fantastique international présentée par Fausto Fasulo et Cyril Despontin.
A en croire l’affiche officielle, sous la neige d’un hiver post apocalyptique digne de The Division, la menace qui pèse sur nos vies viendra d’ailleurs. Avec 8 longs métrages en compétition, le PIFFF confirme son appétence pour les films de genre cosmopolites avec entre autres des productions suédoises, marocaines, ou encore d’Argentine.

 

 

La peur et la paranoïa que provoquent les attentats terroristes sur les individus seront traitées en mode Ikea avec The Unthinkable. Achoura la revisite orientale de Ça sera présentée en première mondiale tandis que dans Terrified l’agence SOS Fantômes de Bueno Aires officiera dans une ambiance bien moins bon enfant que celle de New York.Les revendications féministes occuperont de nouveau la place avec Girls With Balls d’Olivier Afonso. Les personnalités marginales et singulières seront reparties entre Piercing avec son apprenti tueur, une pette fille surprotégée dans Freaks et Tous les Dieux du Ciel dans lequel évoluent l’accidentée Estelle et son sociopathe de frère.
Hors compétition What keeps you alive démontrera qu’en 2018 les chasses du compte Zaroff ne sont plus genrées. En ouverture du festival Assassination Nation traitera de la tournure apocalyptique que peut prendre l’exploitation des données personnelles. De son coté la robe rouge d’In Fabric  prouvera qu’elle peut être bien plus qu’un symbole d’asservissement.
Faute de Kinotayo, il sera possible pour les fans de cinéma nippon de  concilier leur soif de zombies, de samourais et de yakuzas avec respectivement Ne coupez pas et la mise en abime de son équipe de tournage, Punk Samurai Slash Down librement adapté du roman de Kô Machida et Blood of Wolves, Ripoux au pays du soleil levant.
L’occasion de s’éloigner du fantastique pur et dur se présentera avec le super héros indien de the Man Who Feels no pain. Il sera bon de rire des pérégrinations d’un groupe de métal suédois dans Lors of Chaos. Enfin la comédie militante afro américaine Sorry to bother you proposera de suivre la succes story d’un télémarketeur noir qui décide de parler comme un blanc.
Si le cinéma français peine toujours autant à sortir de sa torpeur en produisant des comédies aussi niaises qu’insipides, il n’en est rien de la scène underground. Le samedi 8 consacré à la projection de court-métrages montrera qu’en la matière, les réalisateurs tricolores sont aussi généreux et créatifs que leurs homologues internationaux.

 

 

La séance interdite qui suivra à 23h59 mettra à l’honneur le 13ème opus de la licence Puppet Master. Avec une numérotation prédestinée, The Littlest Reich ne reniera en rien l’ADN de la franchise en tirant sur les ficelles qui ont fait son  succès à savoir marionnettes pour l’occasion nazies, humour gras et scènes ultra gore.Le PIFFF est aussi l’occasion de découvrir des classiques sur grand écran comme l’Homme qui rétrécit le grand père d’Ant-man qui modifie définitivement le regard que l’on porte sur les chats. Quand à Maniac, même décortiqué par William Lustig au FEFFS, la fascination qu’exerce son chef d’oeuvre demeure à jamais hypnotique.
Les années passent et malheureusement le cinéma de genre continue à être peu visible en France, le PIFFF c’est le noël avant l’heure des fans de fantastique, si vous en faites partie ne manquez pas la distribution de cadeaux du 4 au 9 décembre au Max Linder.

Paris International Fantastic Film Festival
Du 4 au 9 Décembre au Max Linder

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