L’évocation des casinos sur les sites est souvent sulfureuse car il s’agit en général de billets sponsorisés maladroitement maquillés. Conscient de l’image un peu dépassée associée aux maisons de jeux, la cellule R&D du groupe Partouche m’a invité afin de tester leurs dernières innovations technologiques. La première avait comme un air de famille avec l’attraction Rabbits VR Ride que j’avais découvert lors du salon Kazachok. Le Roller Blaster, montagnes russes 2.0 combinant nacelle sur vérins et casque de réalité virtuelle Oculus présentait néanmoins d’intéressantes améliorations. A la différence de la version d’Ubisoft, le ventilateur donnant l’impression de vitesse est déclenché par un logiciel développé exclusivement en interne par Partouche Technologies. De plus le tour est ponctué par des phases d’arcade où un tir automatique sur des aliens se déclenche, la visée se faisant en bougeant la tête. Le Roller Blaster rivalise ainsi largement avec certaines attractions du Sega Joypolis que je n’avais expérimenté qu’au Japon. Selon Julien Van de Rosieren directeur général de Partouche Lab, 9 roller blasters sont prévus, 5 quatre places et 4 de deux places. Un exemplaire sera intinérant tandis que les pasinos, complexes de loisir comprenant casino, boutiques et restaurants auront leur attraction virtuelle permanente. Une déclinaison avec l’ HTC Vive n’est pas exclue comme c’est le cas pour Shamboultoo, le second divertissement présenté. Placé au sein d’un établissement Partouche virtuel, le joueur doit lancer des balles afin de renverser le plus de pots à jetons montés en pyramide en différents endroits. Après un certain temps d’adaptation nécessaire pour doser la force à inculquer à la manette de l’HTC, on se prend facilement au jeu et l’envie de se déplacer dans le casino pour se rapprocher des cibles est dure à refreiner. Une telle maitrise des nouveautés technologiques prouve que la modernisation entreprise par le groupeest sur la bonne voie. La législation sur les jeux d’argent étant fortement encadrée, l’objectif de ces animations est pour l’instant d’attirer un nouveau public et de divertir les familles. La professionnalisation de l’e-sport récemment reconnue par l’état soulève toutefois la question de savoir si gagner ou perdre de l’argent en jouant à des jeux vidéo classiques un jour sera envisageable pour le grand public.
