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Deadlight Director’s Cut

Dans le jeu vidéo, le néo rétro est un qualificatif que j’utilise pour désigner cette nouvelle vague vidéoludique qui adopte un gameplay à l’ancienne avec les possibilités d’aujourd’hui, qu’elles soient visuelles, sociales ou perceptives. Deadlight Director’s Cut en fait pleinement partie.
deadlight-2Destiné à l’origine à la Xbox 360, ce jeu de survie horrifique en vue 2D transversale a été développé en 2012 par le studio madrilène Tequila Works. Dans cette édition « version du réalisateur », l’histoire se déroule à Seattle sur laquelle s’est abattue une apocalypse zombie.
Le garde forestier Randall Wayne tente de retrouver sa femme et sa fille espérant qu’elles se soient rendues dans la zone sécurisée. Pour l’atteindre il va devoir éviter les hordes zombies mais aussi les milices du Nouvel Ordre qui se sont érigées en nouveaux maîtres des lieux.
Au premier coup d’oeil Deadlight fait écho à d’illustres prédécesseurs tels que Another World ou Flashback mais aussi à des références indépendantes non moins réussies comme This War of Mine ou encore Limbo. Pour survivre, Randall doit privilégier la réflexion à l’affrontement.
Loin d’être un super héros, il se fatigue vite quand il fait des efforts et il ne sait pas nager. Le garde forestier dispose de temps à autre d’armes ou d’outils pour se défendre mais ils l’aideront surtout à résoudre des énigmes. La filliation avec les titres cités précédemment ne s’arrête pas qu’au gameplay.
Comme pour ces derniers la narration emprunte énormément au cinéma et à la bande dessinée. Si l’histoire est plutôt classique, son traitement et sa direction artistique sont grandement travaillés. Les graphismes en ombres chinoises confèrent ainsi au jeu une esthétique qui le rapproche beaucoup du film noir.
Les voix, en anglais uniquement et particulièrement la voix off renforcent cet effet utilisé dans une version contestée de Blade Runner. Pour une meilleure compréhension, des sous titres en français viendront au secours des allergiques à la langue de Shakespeare.
Très Vangelis avec nombre de sythès et choeurs planants, la bande son n’intervient que ponctuellement au cours de l’aventure. La parcimonie intentionnelle de la musique participe à amplifier l’intensité dramatique de cette dystopie.

Si contrôler Randall joue parfois des tours, j’aurai volontiers prolongé l’expérience Deadlight au-delà des 4 heures nécessaires pour terminer l’aventure. Refaire une partie en mode cauchemar pour voir une fin alternative ou l’ajout du mode survie n’ont pas réussi à étancher ma soif.
Il ne reste plus qu’à suivre avec attention l’évolution de Rime développé de concert avec Grey Box et Six Foot. Annoncé pour le début de 2017, le projet de Tequila Works avec son côte Ico à l’air vraiment prometteur tandis qu’approche bientôt The Last Guardian.
Deadlight Director’s Cut
Disponible sur PS4, Xbox One et PC

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