De Cat’s Eyes à Miraculous en passant par Totally Spies, chaque décennie connait son animé de figures féminines fortes. Pour les années 2020, DC Super Hero Girls semble bien parti pour s’imposer comme l’atteste son adaptation vidéoludique. Est-ce simplement de l’opportunisme ou existe-il une réelle ambition de bien faire ?
DC Super Heroes Girls est un jeu d’action en vue à la 3eme personne exclusif à la Switch. Développé par le studio japonais Toybox Inc fondé par Yasuhiro Wada à qui l’on doit entre autres Deadly Premonition 2, il permet de d’incarner certains personnages de la série dans leur combat pour protéger la ville mais aussi dans leur vie d’adolescents.
En échange d’informations confidentielles sur le projet de la société Lexcorp concernant le quartier de Hob’sBay, Barbara Gordon propose à Lois Lane, la rédactrice en chef du journal du lycée de lui fournir des photos exclusives. La tâche s’avère beaucoup moins difficile qu’il n’y parait quand on s’appelle Batgirl.Le jeu débute par une séquence faisant office de tuto dans laquelle une armée de robot détruit le quartier Hob’s Bay sans égard pour la sécurité des habitants. Tandis que Wonder Woman et Batgirl se chargent de les mettre à l’abri, Supergirl s’occupe de la menace afin de familiariser le joueur aves les actions possibles.
La prise en main simplifiée a pour objectif de rendre DC Super Heroes Girl accessible aux plus jeunes. Faire appel facilement aux super pouvoir que possèdent chaque personnage est vraiment satisfaisant en revanche lors des phases de combat au corps à corps, la contre-attaque n’est pas évidente à déclencher.
Bien que l’affrontement sans véritable violence soit le fil directeur du jeu, des taches bien plus pacifiques incombent aux super-héroïnes comme retrouver des objets / animaux perdus, prendre des photos, utiliser le réseau social Supersta, faire les boutiques pour changer de tenue, reconstruire le quartier de Hob’s bay.
Plutôt bien construite quoiqu’un peu prévisible, l’histoire de DC Super Hero Girls donne envie d’en connaitre l’issue. L’attachement aux personnages qui se crée au fur et à mesure dépasse la frustration de ne pouvoir tous les contrôler.
Avec son lettrage bande dessinée durant les scènes d’action et la tonalité ado qui sans se prendre au sérieux distille quelques valeurs bon enfant, l’ambiance de la série est parfaitement restituée. La liberté offerte durant les parties en mode ouvert donne l’impression d’agir au sein même du dessin animé.
Si les échange sous forme de bulles contribue au rendu comics du jeu, il est bien dommage qu’on ne puisse apprécier que les voix originales. Le public visé aurait certainement aimé retrouver les voix françaises de la série. Ce problème ne concerne pas la musique qui avec sa tonalité rock US pour ado ignore les frontières.
Avec 14h pour voir le bout de la campagne auxquelles s’ajoutent celles consacrées aux missions annexes, la durée de vie est excellente même si à la longue le jeu s’avère un peu répétitif. Grâce au mode VR, les activités que l’on peut exercer à loisir combinées à la possibilité de les jouer avec différents personnages assure également une bonne rejouabilité.
DC Super Hero Girls contente aussi bien les fans de la série qui se retrouvent acteur de leurs personnages favoris que les jeunes nouveaux venus. Séduits par l’accessibilité, le contenu conséquent, la direction artistique et l’humour, ils ne manqueront pas de jeter un œil sur l’anime. La franchise fait ainsi 2 fois mouche.
DC Super Hero Girls, Teen Power
Disponible exclusivement sur Switch