Remember me, Vampyr, Jusant, si les créations vidéoludiques de Don’t Nod ne rencontrent pas à chaque fois le succès de Life is Strange, elles ont le mérite à chaque fois de prendre des risques. Si Banisher Ghosts of New Eden s’inscrit aussi sur cette ligne, a-t-il le potentiel pour réaliser un exploit ?
Suite à la lettre de leur ami révérant les enjoignant à venir l’aider à New Eden, Anthea Duarte et Red Macgrace experts en démons et fantômes apprennent sur place qu’il est décédé et que la ville est maudite. Engagés par le gouverneur, ils découvrent qu’une créature maléfique est responsable de tous ces malheurs.
Le jeu débute par l’amarrage des 2 héros à New Eden. Le chemin vers l’Auberge où est censé se trouver leur ami est prétexte à un tutoriel afin d’apprendre les commandes de bases pour se déplacer, faire ses armes sur quelques esprits errants, collecter diverses ressources et échanger avec des personnages non jouables.
Les quêtes sont les fruits de ces discussions. L’objectif est indiqué en haut à droite de l’écran et au centre une boussole pointe vers la direction à suivre. Pour les mener à bien, l’exploration, la collecte d’indices et la pratique de rituels faisant apparaitre une scène passée, un fantôme ou bien pire encore sont indispensables.
La carte est conséquente mais les voyages rapides sont assez rapidement disponibles et les temps de chargement soigneusement dissimulés façon God of War. Don’t Nod oblige, la narration fait partie des points forts du jeu ainsi la totalité des personnages rencontrés possède une histoire assez développée.
Ainsi l’intégralité de Banisher Ghosts of New Eden est doublé en français. Tous les studios francophones n’appliquent pas forcément cette politique à cause du prix de la localisation. Enfin la musique composée par Trevor Morris s’avère un peu moins inspirée que celle de la série Vikings : Valhalla pour laquelle il a œuvré.
25h environ sont nécessaires pour voir le bout du dernier jeu de Don’t Nod sans compter les quêtes annexes qui prolongent l’aventure d’au moins 15h. La rejouabilité est aussi à prendre en compte dans la durée de vie car selon les choix effectués, les évènements prennent différentes tournures y compris la fin.
S’il n’évite pas une certaine répétitivité et utilise des mécaniques déjà vues, par sa générosité, sa direction artistique et sa narration Banisher Ghosts of new Eden est une réalisation qui n’a pas à rougir non seulement des titres précédents de Don’t Nod mais aussi de certains AAA actuels. Il mérite définitivement d’être plus visible.
Banishers: Ghosts of New Eden, la causalité en règle d’or
