Pour la sortie d’Until Dawn, j’ai tout d’abord participé à l’animation organisée dans un camion stationnant à Bercy Village. Un (rudimentaire) détecteur de stress posé sur le dos de ma main, j’ai pu jouer durant 15 mn à ce survival horror développé par Supermassive Games. Je suis tombé sur la scène où Hayden Panettiere sort de son bain uniquement vêtue d’une serviette. Malgré les péripéties qu’elle traverse, l’aptitude de son habit de fortune à rester en place m’a beaucoup amusé.
La pastille censée mesurer mon niveau d’angoisse n’ayant que très peu viré, mes chances de gagner une Playstation 4 se sont envolées comme la photo qui a été prise à un moment ultra tendu de ma partie et que je n’ai jamais reçu. Until Dawn raconte l’histoire de jeunes adultes se retrouvant dans un chalet un an après qu’un malheur soit advenu à 2 de leurs amies. Dans cet endroit au passif très chargé, vous vous glissez dans la peau de chacun des personnages. Il vous revient alors de leur éviter un funeste sort du moins jusqu’à l’aube. En vue à la troisième personne, vous serez amené tout au long du jeu à prendre des décisions binaires du type se cacher ou courir, sauter ou contourner en orientant le joystick dans la direction du choix que vous avez effectué. Dans le décor, des points lumineux indiquent des objets permettant d’en savoir plus sur ce qui s’est ou peut se passer. En dehors de cet aspect informatif, trop peu pourront être utilisés durant la partie. Enfin la ponctuation des scènes d’action clé par des QTE augmente en stress et en intensité la tension du joueur. Si l’inspiration cinématographique d’Untel Dawn est incontestable, sa réalisation tient beaucoup plus de la série. Les références aux films d’horreur sont nombreuses :
du chalet enneigé dans les montagnes de Shining,
en passant par Saw pour ses dilemmes cornéliens
sous oublier Vendredi 13, Jason, son emblématique masque de hockey
ou encore Souviens-toi l’Eté Dernier pour le côté ados dans la culpabilité.
Seulement le générique du début et le découpage en 10 chapitres précédés chacun d’un récapitulatif tiennent beaucoup plus d’une série comme Siberia que je vous avais présenté lors de son lancement sur MCM. Bien que le contexte soit contemporain, à force de personnages beaucoup trop stéréotypés pour se conformer au genre, d’absence de choix multiples dans les dialogues et du peu de musiques marquantes, mon implication émotionnelle n’a pas été aussi intense qu’avec Beyond Two Soul. Until Dawn n’en demeure pas moins une expérience vidéoludique à vivre. La motion capture effectuée sur de véritables acteurs notamment leurs visages ne souffre aucunement la comparaison avec les productions de Quantic Dream. Le level design, les graphismes et surtout les jeux de lumière sont très aboutis. L’approche consistant à ne pas pouvoir revenir en arrière quand un choix est effectué est opportune car elle bouscule cet acquis du jeu vidéo qu’est la sauvegarde. L’aventure terminée, il est possible de rejouer les épisodes prolongeant ainsi la durée de vie du jeu (6 heures en ce qui me concerne). Apparaissent alors comme sur un Blu ray de film, des bonus vraiment intéressants comme les interviews des acteurs, le making off ou encore des informations sur le fait réel qui a inspiré les scénaristes. Avec certaines scènes au Japon ayant été carrément censurées, si vous aimez avoir peur, que vous êtes friands de séries horrifiques et que vous avez le coeur bien accroché, Until Dawn ne vous décevra pas.