J’adore l’Angleterre pour de nombreuses raisons. Je souhaiterais m’y rendre bien plus souvent que je ne le peux. Pour mon dernier voyage Outre-Manche, point de ferry, d’avion ou d’Eurostar, j’ai tout simplement eu la chance d’être invité à la présentation de The Order dans le quartier de la Bastille. Son annonce à l’E3 avait fait sensation tant par son esthétique que la dramatique de sa mise en scène. Des soldats à l’allure so british de l’époque victorienne munis d’armes futuristes façon steampunk y étaient pris en embuscade par des loups-garous. Les efforts déployés par Sony pour la promotion de son exclusivité triple A étaient impressionnants. En réquisitionnant un authentique bâtiment industriel du 19ème siècle, l’éditeur a su recréer une véritable ambiance. Des pavés au ballon dirigeable suspendu au plafond en passant par les affiches, les tableaux et les multiples Union-Jacks, le décor typiquement anglo-saxon était planté. Aux journalistes, blogueurs influents et VIP étaient mêlés des cosplayeurs en habits d’époque forts réussis. A l’étage le raffinement était poussé jusque dans la restauration à base de fish and chips et de divers toasts composés de ham and cheese. Il était aussi possible de se désaltérer avec la fameuse eau noire dont il est question dans le jeu. A base de gingembre c’eût été commettre un crime de lèse-majesté que de passer à côté sans y goûter surtout quand on connait ses propriétés.
Bien exposée, la figurine toute en métal, limitée à 100 exemplaires et représentant un loup-garou en prise avec un membre de l’ordre permettait de se faire une idée de l’édition collector disponible uniquement aux Etats-Unis. Le kit de presse avec son carnet de note et son stylo était parfaitement dans l’ambiance du jeu avec sa couverture en simili cuir, ses coupures de journaux et ses textes manuscrits. Au rez-de-chaussée plusieurs démos permettaient de se faire une idée du jeu à différentes étapes de son déroulement. En français, Ru Weerasuriya le co-fondateur du studio Ready At Down nous a alors parlé de la genèse de sa première création sur PS4. Il a passé une partie de ses études de design en Suisse. C’est ce qui explique sa parfaite maîtrise de la langue de Molière. La masterclass qui lui était consacrée à la Cité des Sciences a été riche en enseignements, explications et diverses anecdotes. J’en détaillerai un certain nombre durant mon test. Enfin les interventions ponctuelles de 4 membres de l’ordre chassant 2 gigantesques lycans sur échasses étaient très bien orchestrées. On se serait cru sur le tournage d’un film fantastique, les caméras de smartphones remplaçant celles utilisées habituellement au cinéma. Le résultat était si abouti que certains clichés ressemblent à des captures d’écran du jeu.
Le ticket remis à mon arrivée n’était pas celui qui permettait de remporter la figurine collector mais le superbe sac que j’ai reçu en sortant a fini de conclure cette soirée en beauté. Il contenait un peigne, une fausse moustache, le press kit aperçu à l’étage, un stylo et une feuille très réaliste du journal London News. Prochaine étape le test du jeu avec les anecdotes de la Masterclass.
