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Interstellar [Critique]

En intégrant astucieusement son Galaxy Note 4 au sein d’un casque rempli de capteurs gyroscopiques, Samsung proposera dès décembre aux Etats-Unis puis en Europe sa solution de réalité virtuelle Samsung VR élaborée en collaboration avec Oculus.
IMG_5534Ainsi j’ai pu virtuellement regarder à la place centrale d’une salle Imax la bande annonce d’Interstellar. Invité par Warner Bros quelques jours auparavant, j’avais déjà vécu l’expérience en vrai sur l’écran de 21m sur 11m du Pathé Quai d’Ivry avec un son Dolby Atmos et en version originale.

Avec des sujets abordés tels que l’écologie, l’astrophysique et le temps, toutes les conditions devaient être réunies pour apprécier au mieux la dernière fiction du réalisateur de Memento et de la dernière trilogie des Batman (Begins, The Dark Knight et The Dark Knight Rises).
Dans un avenir proche, il devient de plus en plus difficile de vivre sur terre. L’agriculture pâtit de la détérioration du climat ponctué par de fréquentes et dévastatrices tempêtes de sable. Officiellement démantelée car considérée comme superflue, ce qu’il reste de la NASA interprète l’apparition d’un trou de ver autour de Saturne comme une main tendue par des entités extraterrestres pour sauver l’humanité.

Ces derniers semblent avoir également désigné un pilote pour qu’il prenne part à une expédition afin de découvrir ce qu’il est advenu des explorateurs de la précédente mission. En effet, franchir cette singularité spatio-temporelle permet d’accéder à des mondes jusqu’alors inaccessibles.
Christopher Nolan signe avec Interstellar un film ambitieux. Si l’hommage à 2001 de Stanley Kubrick est omniprésent, des messages vidéos à la rotation des stations spatiales en passant par les monolithiques et intriguants robots TARS, Interstellar regorge d’autres références de films de science fiction se déroulant dans l’espace :

Loin de se limiter à ces 3 exemples, le véritable patchwork de films du genre qu’est Interstellar parvient tout de même avoir sa propre identité visuelle et sonore. La photographie y est impressionnante de beauté et la musique de Hans Zimmer à base de sythés minimalistes, d’orgues et de violons est très émouvante.

Matthew MacConaughey, déjà présent dans Contact endosse avec sincérité le rôle du héros, prêt à se sacrifier, conscient de l’enjeu de sa mission. L’apparente fragilité d’Anne Hattaway combinée à la sensibilité du personnage qu’elle incarne la rend particulièrement attachante. Les second rôles, joués entre autre par Matt Damon et Jessica Chastain l’héroïne de Mademoiselle Julie, sont tout à fait convaincants.
Tous ces éléments réunis ne font malheureusement pas d’Interstellar un chef d’oeuvre. Cette parabole sur le temps qui renvoie à notre humanité dans ce qu’elle a de plus touchant, perd de sa puissance en faisant trop de détours. La convergence du scénario, où les différentes histoires des personnages se recoupent au même endroit et au même moment, s’établit trop tardivement pour ce film de 2h49.
Au final, en toute cohérence avec les oeuvres auxquelles il fait référence, Interstellar se termine de manière assez prévisible. Il demeure néanmoins un bon film. Les travaux du physicien Kip Thorne ayant servi de base au scénario, les questions évoquées en matière d’astrophysique et de mécanique quantique ne manqueront pas de titiller votre imaginaire et d’alimenter vos conversations pour refaire le monde.

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