Début octobre CCP Games, le studio de développement islandais, m’a invité à l’exposition éphémère organisée pour la localisation en français de son titre phare Eve Online. Il est réjouissant de constater qu’ afin d’illustrer le design appliqué, le Musée d’Art Moderne de New York (MoMA) a sélectionné des jeux vidéo notamment des titres comme :
Tetris et Pac Man pour les rétros
Another World, Myst, Sim City et les Sims pour les années 90 début 2000 et enfin
pour les post millenium Katamary Damacy, FlOw, Portal et Eve Online
Ce jeu de rôle massivement multi joueur est une simulation spatiale et un monde persistant où les joueurs choisissent à l’envie leur activité , commerce : piraterie, contrebande, armée, exploration, traque. Il est possible de se regrouper en corporation puis en Alliance afin d’étendre son pouvoir et son influence. Arrivé à la Galerie Joseph – Musée Picasso, j’ai eu l’impression de plonger au sein d’un artbook géant. Observer sur les murs les énormes concept-arts m’a donné l’impression de naviguer dans l’espace.
Des maquettes de vaisseaux dont certains provenant de l’édition collector dénommée « Second Decade » ont allègrement renforcé cette sensation. Créé pour célébrer les 10 ans de Eve on line, elle contient, en plus de la frégate de combat Minmatar Rifter et de ses propulseur qui font office de hub USB :
un artbook sur l’histoire du jeu depuis sa création jusqu’à l’intégration de DUST 514
un CD de la bande originale,
le jeu de société Danger Game créé par CCP pour financer le développement d’Eve avec son boitier en métal et enfin
différents bonus dans le jeu.
Mon voyage dans l’espace s’est poursuivi avec, animée par Julien Tellouck de Gameone, l’intervention de Guihem Marin le Game Designer d’Eve online, de Benjamin Bohn le directeur artistique du jeu et d’un joueur passionné. Enfin Michel Tognini, un véritable astronaute français, en plus de nous faire part de son expérience dans l’espace, nous a confirmé que l’on vienne de banlieue comme lui ou d’ailleurs, les rêves se réalisent parfois. En tirant leur inspiration à la fois d’Alien, de Blade Runner ou encore de Dune comme nous l’a expliqué Benjamin Bohn, les graphismes d’Eve Online ne peuvent que remporter l’adhésion de tout fan de SF et de cinéma. L’esthétique visuelle de ce jeu est une telle réussite que juste le contempler est un plaisir. Le choix du MOMA est pleinement justifié. Avec plus de 500 000 abonnés, j’étais curieux de savoir qu’elle était l’architecture qui permettait de faire tourner le jeu. A ma grande surprise la réponse est d’un seul et unique serveur ultra puissant et extrêmement protégé ce qui présente parfois quelques inconvénients. Le modèle économique de ce MMO qui figure parmi les plus anciens avec 11 ans d’âge est donc une cotisation de 15 euros par mois toutefois il est possible de financer son abonnement avec des gains réalisés in-game. Alors que son mythique ancêtre Elite va connaitre une nouvelle itération avec Elite Dangerous, Eve Online se montre à l’heure actuelle un digne héritier avec ce plus qui n’existait pas à l’époque : la communauté. Elle fait toute la richesse du jeu au sens propre comme au figuré. Eve Online a su créer un système économique virtuel basé sur le capitalisme où l’offre et la demande sont régis par les joueurs. En véritable projection futuriste de notre propre société, dans notre intérêt, je souhaite à Eve Online un avenir radieux.
