Quand j’ai reçu par courrier une invitation à m’immiscer dans les couloirs sombres du métro moscovite, j’ai trouvé originale l’idée d’y avoir joint un ticket. Sur le billet il est écrit avec une typographie d’inspiration russe la mention : un ticket pour Moscou surplombée par le logo Metro Last Light.
Alors en me rendant à l’adresse indiquée au dos du carton, j’avoue que je ne m’attendais pas du tout à me retrouver devant l’entrée d’un souterrain gardé par un soldat en uniforme. Hasard ou coïncidence, il s’adresse à moi dans une langue que justement j’étudie en ce moment. En russe il me demande mon ticket afin qu’il m’autorise à passer, je m’exécute et après qu’il ait poinçonné mon ticket, je le gratifie d’un спасибо (merci). J’ai cru décelé dans son regard une fraction de surprise car il a du voir que je l’avais bien compris. A surpris, surpris et demi.
L’univers de Metro 2033 post apocalyptique et sombre sera respecté et restitué lors de cet évènement.
D’ailleurs en poursuivant mon chemin un peu plus loin, sur un mur sont projetées en boucle lesdites bande annonce de Metro Last Light. L’obscurité fait désormais place à une grosse dominante de lumière rouge.
Mais voila que les rideaux rouges s’ouvrent sur ma droite. Après avoir pris place sur les sièges mis à notre disposition devant une sorte d’autel, la présentation du jeu par Huw Beynon le responsable marketing de Deep Silver peut commencer.
L’intensité dramatique de cette atmosphère de fin du monde était si poignante qu’à la fin du trailer, un silence gêné a suivi. Quand Huw reprend la parole, c’est pour nous annoncer que Dmitri Gluckohvski en personne va nous en apprendre plus sur le processus de création et de scénarisation du jeu.
L’auteur des romans Metro 2033 et Metro 2034 s’adresse alors à nous, directement en français. Franchement je suis loin de maîtriser le russe aussi bien qu’il manie la langue de Molière. Voici pour les fans une partie de sa présentation en vidéo. Alors merci qui ?
Après avoir englouti quelques blinis, tartelettes au poisson et autres réjouissances russes comme la délicieuse vodka Kedrovitsa, j’ai pu échanger quelques mots avec Dmitry et je peux vous assurer que ce gars est brillant. Il parle 6 langues couramment. Il a eu l’idée de son roman à 16 ans.
En effet Il existe de nombreux et violents groupuscules d’extrême droite en Russie ce qui est paradoxal pour un pays qui a laissé le plus lourd tribu au monde en nombre de morts dans la lutte contre le nazisme. Or il est recommandé aux « minorités visibles » la plus grande vigilance dans les conseils aux voyageurs sur le site français du ministère des affaires étrangères.
Des étoiles (rouges) pleins les yeux et mon exemplaire de Metro 2033 dédicacé sous le bras, j’ai pu repartir avec une version du jeu, un tee shirt, un press kit sous forme de CD et une lithographie numérotée. Vraiment je tiens à remercier les organisateurs pour cette superbe soirée que je ne suis pas prêt d’oublier.
Silverword.