Après le débarquement des mini-droïdes de Parrot, on reste dans le jouet connecté décidément à la mode cette année avec une poupée dénommée Cayla. En assistant à sa présentation, je me suis remémoré une grande poupée blonde qui m’avait intrigué quand j’étais enfant. Elle avait une caractéristique extraordinaire pour l’époque car elle chantait grâce à un système de mange-disque miniaturisé. En 2014 la poupée Cayla, connectée en local à une tablette ou un smartphone, peut :
raconter des histoires,
jouer à des jeux basiques ou encore
commenter son album photo grâce à une application gratuite téléchargeable sur les stores Apple et Android.
Lorsqu’elle a accès à Internet Cayla étend alors ses capacités. Dotée d’une histoire comme pour la série Nexus 6 des répliquants de Blade Runner, Cayla a des parents, une soeur. Lorsqu’on l’interroge sur sa famille, ses préférences ou ses activités, son intelligence artificielle répond comme le ferait une application de reconnaissance vocale de type Siri, Cortana ou Google Now. L’idée est qu’elle puisse être considérée comme une amie par un enfant. Quand on la questionne sur des questions de culture générale, elle interroge une base wikipedia adaptée pour la synthèse vocale. Bien entendu sa recherche sur internet est filtrée et une liste de mots interdits prédéfinie mais que l’on peut enrichir, permettent d’éviter des sujets embarrassants (le Père Noël existe il, comment on fait les bébés, où va ton quand on meurt).
Du haut de ses 46 cm, Cayla n’est donc pas un robot. Ses circuits ne lui permettent pas de bouger ses bras ou de se déplacer. Elle peut parler plusieurs langues mais de manière encore trop synthétique. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Chucky la poupée possédée des films d’horreur des années 90. Encore en développement, l’équipe de communication assure qu’à terme la voix de Cayla se rapprochera de celle d’une petite fille. C’est selon moi un aspect que les ingénieurs qui développent Cayla doivent vraiment prendre en compte. Contrairement au Japon, le mythe du golem et sa représentation au cinema avec le célèbre Frankenstein sont très présents dans la société occidentale. Cependant lors des tests avec des enfants, ces derniers n’ont pas du tout été effrayés. La technologie ne fait jamais peur aux nouvelles générations et apparemment cette constante traverse le temps. Cayla fonctionne avec 3 piles LR6 et est livrée avec une brosse et un miroir non connectées avec elle. Si l’objectif est de la rendre le plus humaine possible j’aurai trouvé intéressant une interaction avec des accessoires NFC. En attendant sa disponibilité est prévue pour cet hiver 2014, le press-kit de Cayla très kawai ne manquait pas d’humour.
