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Borderlands 4, À bout de souffle ?

La franchise Borderlands revient avec un cinquième épisode, qui se déroule six ans après les événements de Borderlands 3. En suivant un nouveau groupe de chasseurs, Borderlands 4 parvient-il encore à surprendre et à se renouveler ou se contente-t-il de prolonger une formule désormais bien rodée ?
Borderlands 4 est un jeu vidéo de tir à la première personne développé par Gearbox Software, propriété d’Embracer Group avant son rachat en 2024. Il s’agit donc du premier épisode de la saga sous l’égide de Take Two, avec Steve Jones conservé à la direction et Randy Pitchford, fondateur du studio, en tant que président.
Capturé et asservi par les sbires du Gardien du Temps, tyran de la planète Kairos, un Chasseur de l’Arche est libéré par le sacrifice d’Arjay, membre de la Résistance Écarlate. Reçu par le robot Claptrap, le nouvel héros entreprend de rallier d’autres recrues à la cause, mais il doit composer avec les déconnectés.
Le jeu débute par une cinématique tarantinesque présentant les quatre Chasseurs de l’Arche. Après avoir sélectionné l’un d’entre eux, une séquence d’évasion avec l’aide d’Arjay fait office de tutoriel. Elle explique entre autres le déroulé d’une résurrection, comment se déplacer, tirer, recharger et se soigner.
La gestion du butin reste le cœur de l’expérience. Les armes légendaires bénéficient de propriétés uniques qui encouragent la recherche de combinaisons. La progression se montre fluide, la sensation de puissance est bien calibrée. Toutefois, la structure générale demeure inchangée et la répétition finit par s’installer.
Le plaisir du tir reste intact. Chaque affrontement conserve cette intensité propre à la licence. Le système d’esquive et les compétences contextuelles dynamisent le rythme. Les nouvelles classes de Chasseurs de l’Arche apportent des variations intéressantes dans la manière d’aborder les combats.
L’introduction du grappin facilite le déplacement vertical et permet de franchir rapidement certains obstacles. Il ouvre ainsi une approche différente de l’exploration et des affrontements. Essentiels pour traverser Kairos, les véhicules rapides ou blindés offrent également des options tactiques intéressantes en combat.
Le bestiaire de Borderlands 4 conserve son éclectisme et sa folie. Mêlant technologie corrompue et mutations organiques, les créatures de Kairos proposent des comportements variés. Les boss, souvent massifs, restent charismatiques et bien scénarisés. Leur design est original tout en respectant l’ADN de la franchise.
Grâce à l’Unreal Engine 5, Borderlands 4 affiche un rendu convaincant. Le style cel-shading, toujours aussi identifiable, gagne en finesse. Les effets de particules, la densité des environnements et les animations témoignent d’une réelle évolution technique. Aucune chute de performance n’a été constatée sur Xbox Series X.
La bande son réunit plusieurs compositeurs, dont Cris Velasco, Finishing Move Inc. et Joshua Michael Carro. Les morceaux d’action s’appuient sur des guitares et des percussions électroniques, tandis que les phases d’exploration privilégient des nappes plus discrètes. La musique soutient ainsi efficacement la progression.
La campagne principale propose environ trente heures de jeu. Les missions secondaires offrent quelques variations de ton, sans véritable surprise. Le mode coopératif prolonge la durée de vie en conservant un équilibre entre défi et accessibilité. La difficulté s’adapte automatiquement à la taille du groupe.
Borderlands 4 confirme le savoir-faire de Gearbox sans remettre en cause ses fondations. Le studio livre une production solide, techniquement aboutie et fidèle à l’esprit de la série. Cependant, l’absence de prise de risque limite son impact. L’épisode est plaisant, mais illustre les limites d’une formule désormais maîtrisée.

Borderlands 4
Disponible sur PS5, Xbox Series et PC

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