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SPY [Critique]

Régulièrement la parodie du film d’espionnage fait recette au cinéma.
Spy14Repensé en obsédé sexuel avec Austin Powers, gaffeur avec Johnny English ou encore adolescent rebelle avec Kingsman, la spécificité du Spy de Paul Feig est qu’il s’agit d’une femme.
Aux antipodes de l’archétype de l’héroïne de jeu vidéo à la Angelina Jolie, c’est à Susan Cooper sous les traits de Melissa McCarthy que va échoir la mission de sauver le monde.
Analyste à la CIA, l’assistante de Bradley Fine, le meilleur élément de l’agence, incarné par Jude Law, va se retrouver propulsée sur le terrain pour déjouer un important trafic d’armes.
L’utilisation du contre-emploi comme ressort comique s’applique également à Jason Statham. En jouant le personnage de Rick Ford il campe un espion aussi maladroit que vantard.
Ainsi ses exploits lourdement grossis quand il les raconte, ne sont pas crédibles une seule seconde. Les fans de l’acteur y reconnaîtront sans peine des clins d’oeil à ses précédents films.
Comme pour « Les Flingueuses » également avec Melissa Mac Carthy et en remplaçant Sandra Bullock par Jason Statham, Paul Feig réutilise les recettes qui ont prouvé leur efficacité auprès du grand public.
Ce couple totalement fou, inimaginable en agents secrets, est concocté pour conquérir le public et devenir attachant. Pour sa comédie à grand spectacle, le réalisateur de « Mes Meilleures Amies » n’a pas lésiné sur les moyens.
A grand renfort de cascades à couper le souffle, de courses poursuites et de scènes d’action dignes d’un véritable James Bond, on navigue ainsi entre Paris et Rome grâce à une mise en scène efficace mais plutôt convenue.
Sans surprise notable la bande son est conforme à l’ambiance du film où la naïveté et l’humanité l’emportent sur la cupidité et le pouvoir.
Si vous souhaitez déconnecter deux heures durant sans vous prendre la tête devant un spectacle à l’humour plutôt accessible, Spy est un film tout indiqué.

Spy
Sortie le 17 juin 2015

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