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Les Enquêtes du Département V : Miséricorde [Critique]

C’est lors de la soirée How I Met Your Blogger que j’ai remarqué la bande annonce de Profanation.
IMG_8219Adaptée du livre de Jussi Adler-Olsen, cette histoire fait partie de la série de romans du même auteur : Les enquêtes du département V. Cinq ont été traduites en français et seront portées au cinéma.
La première, Miséricorde sera proposée dès le 27 mars en eCinema sur tous les services de vidéo à la demande. J’ai eu la chance d’assister à sa projection sur grand écran à l’Elysée Biarritz.
A cause de sa propension à braver l’autorité, l’inspecteur Carl Morck est blessé mais survit lors d’une intervention. L’un des collègues décède tandis que l’autre se retrouve paralysé. Mis au placard Carl a désormais pour mission avec son assistant Assad d’archiver 20 ans d’affaires classées.

Pour leur premier dossier, son obstination à ne pas vouloir suivre les ordres et un détail sur le suicide d’une jeune femme les conduiront à rouvrir l’enquête. Malgré le classicisme dans sa mise en place, Miséricorde regorge de qualités. Sa photographie très travaillée et l’esthétique de certains plans l’exclut totalement de la catégorie série B.
Les personnages plutôt stéréotypés au départ de l’inspecteur taciturne et brillant (la tête) et de l’assistant immigré plus humain (les jambes) évoluent subtilement au fur et à mesure que l’enquête progresse.
Les acteurs dans leur rôle respectif sont si convaincants qu’il s’établit aussi bien entre eux qu’avec le spectateur une complicité grandissante. Fares Fares l’interprète d’Assad déploie de manière crédible une multitude de registres qui vont de l’humilité à la joie de vivre en passant par l’empathie.

La détermination implacable du méchant de l’histoire fait froid dans le dos. Certaines scènes sont parfois difficiles à soutenir mais évitent de sombrer dans le gore. Le suspense est intense et tient en haleine durant tout le film. Les 97 minutes qui le composent s’écoulent en un temps éclair.
Le montage est dynamique et les influences de chefs d’oeuvre du genre tels que Seven, Zodiac ou encore ou le silence des agneaux sont indéniables. Le réalisateur Mikkel Norgarrd ne cache d’ailleurs pas son amour des films de Fincher. La musique minimaliste et efficace convient parfaitement à l’ambiance claustrophobique de ce polar.
Adapté par le scénariste de Millenium, Miséricorde aborde en sous-jacence des sujets graves comme l’impossibilité du renoncement, la nécessité de se transcender, la miséricorde. Avec un tel niveau pour la première enquête, j’ai hâte de savoir si la seconde maintiendra le cap.
Intitulé Profanation, cet épisode sortira alors en salle le 8 avril. Même s’il ne sera pas indispensable pour la compréhension de l’histoire d’avoir vu Miséricorde, il serait bien dommage de passer à coté de la genèse du département V.

Les Enquêtes du Département V : Miséricorde
Sortie en VOD le 27 mars 2015

 

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