Roxarmy.com

La Vache [Critique]

Rien n’est plus difficile que de faire rire. C’est un véritable travail d’équilibriste et nombreuses sont les comédies apparemment prometteuses qui n’ont pas fonctionné. Malgré son Grand Prix au Festival de l’Alpe d’Huez 2016, la chute était envisageable pour l’avant-première de la Vache.
La VacheDéfinitivement marquée par Henri Verneuil, l’imagerie d’un homme parcourant les routes de France accompagné d’un bovidé présentait encore plus de risques.
L’histoire de « La Vache » est donc celle d’un agriculteur algérien qui a force de persévérance voit son rêve se réaliser : faire concourir sa vache Jacqueline au salon de l’agriculture. Avec l’aide de son village, il finance son billet pour Marseille et compte faire le reste du chemin à pied jusqu’à Paris.
Malgré la présence d’acteurs bancables comme Djamel et Lambert Wilson, Fatsah Bouyahmed happe littéralement l’écran. Sans céder à la facilité, son interprétation de ce fermier algérien est d’une telle générosité qu’il parvient à communiquer toute l’humanité de cet homme.
Son amour pour sa famille, le respect qu’il éprouve pour son animal et l’admiration portée à la France font plaisir à voir. En l’interrogeant sur l’absence de « Méchants » dans son film, Mohamed Hamidi m’a confirmé son intention de se concentrer sur les valeurs positives inhérentes à son personnage principal.
Outre les 3 Jacquelines qui ont été nécessaire pour le tournage, la bande son est l’autre star du film. Là encore, Mohamed Hamidi évite les clichés en faisant appel à une musique enjouée proche de celle employée par Eric Kusturica.

Elle prolonge à la perfection ce sentiment bon enfant insufflé en regardant le film. Véritable conte de fées, il s’en dégage une énergie tellement communicative qu’elle parvient à donner le sourire pendant et après sa projection et ce n’est pas seulement la faute à la poire.

LaVache
Sortie le 17 février

Quitter la version mobile