Avec Eitr, Mother Russia Bleeds et Enter the Gungeon le stand Devolver Cosmocover à la Gamescom était littéralement pris d’assaut même lors de la journée réservée à la presse. Ma passion pour le jeu vidéo n’allant pas jusqu’à anéantir ma raison, j’ai attendu d’être invité pour une session à Paris.
Pour présenter leur jeu Dave Crooks Co-fondateur du studio et Joe Harty directeur artistique avaient fait le déplacement. Ce dernier bien qu’un peu malade en professionnel s’est tout de même plié à celui de l’interview.
Dave et moi sommes amis depuis l’université. Avec 2 autres personnes, il travaillait pour Mythic Entertainment. Quand ce studio a fermé, ils ont décidé de faire leur propre jeu. Ils m’ont embarqué car il avait besoin d’un graphiste qui pourrait travailler gratuitement. C’est comme ça qu’on a commencé.
Quelles on été vos sources d’inspiration pour la direction artistique ?
Looney tunes, des dessins animés, Super Mario, dans ce jeu même les montagnes ont des visages, ce genre de choses, ça me plait vraiment.
Enter the Gungeon c’est l’enfer des balles ou un rideau de balles mêlé à de l’exploration de donjons. Un jeu comme Dungeons & Dragons ou The Binding of Isaac mais au lieu d’épées et de magie il est question de pistolets et de munitions.
Quels sont les jeux de tir que vous avez en modèle ?
Le plus grande inspiration vient d’Ikaruga. On voulait reprendre le concept des tirs ennemis inoffensifs s’ils sont de la couleur du vaisseau. On lui a préféré le roulé boulé osé. Quand vous faites face à une vague de balles, en exécutant ce mouvement, vous pouvez la traverser. J’aime aussi Raiden et Galaga.
Haha des jeux à l’ancienne, à ce propos que pensez vous cette mode du jeu rétro ?
Le style pixel art nous a permis d’étendre les possibilités de notre jeu. Nous ne sommes que 4 et je suis le seul graphiste. Pour avoir 190 pistolets, 8 niveaux, 4 différents personnages et 2 à débloquer nous avons fait le choix d’un design simple pour offrir plus de contenu. J’ai toujours aimé le pixel art. Pour moi ce n’est pas du retro, c’est une composante du jeu vidéo qui a toujours été.
Quel est le plus vieux jeu auquel vous ayez joué ?
Ah mon dieu, Zork
Je n’y ai pas joué religieusement donc je dirai plutôt Donkey Kong. Dès que je vais à un endroit où il y a des bornes, s’il y est j’y joue.
Dans Enter the Gungeon il est question d’un pistolet capable de tuer le temps, pouvez vous développer ?
C’est inspiré d’un livre de science fiction qui s’appelle Hyperion. Il parle d’une planète où sévit un monstre dans un temple. Des pèlerins s’y rendent et doivent se surpasser pour que leur voeux se réalisent.
Quel regard posez vous sur le réalité virtuelle ? L’avez vous déjà testé, l’utiliseriez vous pour vos prochains jeux ?
Je ne suis pas très au fait mais les autres de l’équipe en sont fans, obsédés. Nous avons essayé quelques Vive et Oculus au studio. C’est très prometteur. Nous arrivons à la fin du développement d’Enter the Gungeon. Après avoir travaillé 14 heures par jour 7 jours par semaine, je ne sais pas ce que nous allons faire mais je suis sur que nous regarderons cette technologie de près.
Bien sur, des DLC comme les quelques armes et ennemis que nous n’avons pas pu insérer dans la version finale seront gratuits à moins d’une extension vraiment conséquente pour environ 4 dollars.
Et pour les produits dérivés, les goodies, une édition collector, un support physique ?
Il n’y aura pas d’édition collector ni de support physique mais nous avons une peluche en forme de balle qu’on peut obtenir en précommandant le jeu.
Enter the Gungeon
Disponible sur Steam et PS4