En avril dernier, j’avais assisté au printemps rouge d’HP. Cette conférence de presse était l’occasion pour le constructeur de présenter ses 2 nouveaux téléphones et son Pavilion X360.

Pour changer des tests traditionnels, quoi de plus parlant que de le mettre à l’épreuve en condition réelle d’utilisation. Pour présenter les pièces de sa prochaine rentrée, la régie d’un célèbre théâtre parisien avec lequel je travaille, avait besoin d’un PC portable.

Il devait être

• peu encombrant et maniable: l’espace régie étant assez restreint
• suffisamment puissant pour faire tourner une présentation PowerPoint riche en images et
• équipé en HDMI pour faire fonctionner le vidéo projecteur du théâtre.

L’avantage principal du x360 c’est que son écran pivote à 360 degrés grâce à un système de charnière bien pensé. En mode classique, l’inclinaison de l’écran reste stable.

Si vous disposez de peu de recul dans l’avion par exemple et que vous souhaitez regarder un film, l’utilisation en mode tente (v renversé) est vraiment adaptée. Avec une tablette classique sans support ou étui de protection c’est tout simplement impossible.

Enfin en mode tablette c’est à dire avec l’arrière de l’écran adossé au socle, ce pc hybride se transforme en une ardoise numérique des plus classiques. Les touches du clavier physique sont alors désactivées et la dalle tactile réagit assez bien.

La régie du théâtre a choisi l’utilisation en mode classique pour les prises de parole. Les interventions terminées, le régisseur est passé en mode tente pour superviser le défilement en boucle des diapositives.

Sous Windows 8.1 avec son processeur Intel Celeron N2820 cadencé à 2,5 gaz, sa carte graphique Intel et son écran de 11 pouces, il ne faut pas s’attendre à faire tourner le prochain jeu Evolve sur le x360. Son élégant habillage rouge et une bonne finition générale n’en font pas une Ferrari.

Cependant pour un usage bureautique, il remplit correctement son office (haha jeu de mot) avec une résolution maximale de 1366×768 px. Pendant la présentation aucun ralentissement particulier n’a été perçu par le public composé d’environ 400 personnes.

Question connectique, le x360 n’est pas en reste avec 3 ports USB, un port SD, du wifi, du bluetooth et surtout un port Ethernet, peu fréquent en natif sur tablette. Disposer d’une telle prise est un véritable atout quand la connexion wifi est très perturbée.

C’est le cas de l’espace régie du théâtre avec ses structures en métal présentes dans les murs. Enfin la connexion HDMI n’a posé aucun problème particulier. Le vidéoprojecteur a été détecté automatiquement. L’utilisation en mode miroir a été choisie pour piloter le diaporama.

La force du x360 fait également sa faiblesse. A la différence de l’Asus Transformer T100, son écran ne peut pas se séparer de sa base. Ainsi en mode tablette il se révèle un peu lourd. Désormais dans le giron d’Apple, la mention beats audio est bien trop visible. La simple présence du logo aurait été bien suffisante.

Exactement comme pour la tablette slate 7 que j’avais déjà testé, la technologie beats est en fait un système d’équaliseur. Certes il améliore un peu l’expérience d’écoute produite par les 2 haut-parleurs placés au dos du clavier mais ne vous attendez pas à une révolution.

Pour 400 euros environ, le x360 représente un bon rapport qualité prix, je regrette néanmoins sa faible autonomie de 4 heures environ. Enfin j’aimerai qu’HP mais aussi de manière plus générale les constructeurs avec leur volonté d’assister les utilisateurs, cessent de recourir à d’invasives pop ups qui se manifestent toujours et surtout quand on ne leur a rien demandé.

Alors que certaines sont difficilement désactivables, d’autres sont inévitables et il est impossible de savoir quand elles vont apparaître. Pour finir les plus tenaces reviennent alors que l’on a indiqué qu’on souhaitait plus les voir. Messieurs les ingénieurs, je suis conscient qu’il s’agit d’un vœu pieu mais constatez le résultat en situation.