Parmi les exemples qui résument à quel point la culture japonaise peut être déroutante dans le jeu vidéo, Senran Kagura figure en bonne position. Sortie au départ sur 3DS puis sur PS Vita, la saga du studio Tamsoft est déclinée en manga et même en animé.
Elle raconte les péripéties rencontrées par les lycéennes de Hanzo s’entrainant en secret pour devenir ninja. Chacune maitrise une arme propre à sa personnalité et dispose d’un parchemin de sorts qu’elles doivent avoir sur elle en permanence. Elles y ont recours pour se transformer en Shinobi.
Pour cet épisode les apprenties ninja sont conviées de façon peu orthodoxe pour participer au Kagura Millenium festival. Elles doivent affronter les disciples d’autres écoles pour remporter le Kagura le plus haut titre de l’ordre Shinobi et ainsi libérer les esprits des ninjas n’ayant pu trouver le repos.
L’endroit choisi est une ile paradisiaque et ensoleillée, le parfait prétexte pour voir ces demoiselles en des tenues de plage qui n’auraient rien à envier à celles de Dead or Alive.Le voyeurisme est un ressort vidéoludique totalement assumé par Kenichiro Takaki le concepteur de la série.
https://www.youtube.com/watch?v=36-_Zfg-vJA
Les formes généreuses et délibérément rebondissantes des combattantes sont bien mises en valeur et ne tardent pas vraiment longtemps avant d’être plus exposées. Dans le principe, Senran Kagura est curieux mélange d’Akiba’s trip et d’Arslan The Warriors of Legend.
Ce musou déshabilleur ne va pas toutefois jusqu’à montrer une nudité totale, la juridiction japonaise l’interdit. Les parties intimes de ces dames sont donc cachées par de peu subtiles jeux de lumière ou d’autres astuces bien connues du cinéma.
Techniquement les graphismes sont assez réussis et les cinématiques en animé sont de bonne facture. Comme tout musou, la caméra a parfois tendance à se perdre durant les combats surtout lorsqu’il s’agit de courir sur les murs. Elle se repositionne toutefois assez vite pour ne pas trop nuire au gameplay.
Si l’humour un peu subversif et assez facile pallie un peu les faiblesses du scénario, certains longs échanges sur fond fixe façon visual novel sont un peu rédhibitoires. La musique est totalement raccord avec l’ambiance sucrée et kawai de Senran Kagura.
Si vous vous sentez l’âme d’un Karl Lagarfeld, pour prolonger les 20 heures que requiert le mode campagne, vous avez à disposition les lycéennes en modèle et toute une garde robe pour montrer l’étendue de vos talents. Dépourvu de localisation en français, le jeu est toutefois à réserver aux anglophones.
Si vous n’aviez pas de PS Vita, Senran Kagura ne justifiait pas à lui tout seul l’achat de la portable de Sony. Avec son passage sur PS4 et suivant la même logique de marché que Gravity Rush il est suffisamment iconoclaste pour qu’un vrai collectionneur ne passe pas à côté d’un tel ovni.
Senran Kagura Estival Versus
Disponible sur PS Vita et PS4
