Présentation de Blitzkrieg 3 [Compte Rendu]

C’est dans le cadre feutré d’un hôtel parisien que je me suis rendu pour la présentation à la presse de Blitzkrieg 3. Le troisième opus de ce jeu de stratégie en temps réel est développé par le studio russe Nival Interactive.
Depuis 1996 il s’est spécialisé dans cette catégorie avec la réalisation des 2 précédents Blitzkrieg et de Silent Storm. Le tour par tour fait aussi partie du style de la maison avec Ethelords et le développement d’Heroes of Might and Magic 5 pour Ubisoft.
Dans le cadre de leur press tour européen, trois membres de l’équipe sont venus à notre rencontre : le directeur des relations publiques Anatony Sobbotin en compagnie d’un développeur et de la chef de projet en personne Larisa Nuretdinova.
Anatoly a été clair, jouer à des STR prend beaucoup de temps. Les fans de la première heure sont pour la plupart entrés dans la vie active et ont inévitablement moins de temps à consacrer aux jeux vidéo. Bien qu’il soit impossible de rendre Blitzkrieg « casual » sans rompre avec la base installée, la simplification ce troisième épisode sera son leitmotiv.
Cette accessibilité présente aussi l’avantage de séduire de nouveaux joueurs qui découvriraient cette saga. Ainsi le gameplay du multi repose sur un fonctionnement asynchrone. La première étape consiste à gérer sa base, ses ressources et ses unités en temps réel de manière plutôt classique.
L’objectif demeure la prise de contrôle de la base de votre adversaire en un temps limité tout en se préparant au mieux pour la seconde étape. Durant celle-ci se déroulera l’offensive de vos ennemis. Comme pour un jeu de type tower défense vous n’aurez plus la main. Seules vos anticipations de stratège feront la différence.
Le solo comporte 3 campagnes historiques où vous serez aux commandes de :

l’armée rouge pour la chute de Berlin en 45
la Whermacht pour celle de Paris en 40 et enfin
la US army pour la campagne d’Italie de 43 à 45

A propos des jeux qui ont influencé le studio, Anatoly n’a pas manqué de citer Command and Conquer mais aussi le jeu de plateau Risk. Cet ancêtre des STR a été créé par le réalisateur français Albert Lamorisse.

Les étudiants d’Isart Digital sont bien avisés de se former à Unity. Comme pour de nombreuses productions professionnelles, Blietzkrieg 3 utilise également ce moteur. Les graphismes sont de très bonne facture et les décors destructibles apportent incontestablement un plus pour l’immersion.
Composant avec une soixantaine de personnes, Larissa assure qu’une version complète sera délivrée cette année. Le contraste entre les perceptibles petits cuicuis d’oiseaux et les détonations ne l’a pas marquée plus que cela. Comme dans War Games, c’est une subtile façon de dénoncer l’absurdité de la guerre.
Le modèle économique ne repose pas sur des micro transactions dans le jeu. Des campagnes additionnelles payantes sont à prévoir. Comme pour Eve Online et avec 2 millions de joueurs le jeu tourne sur un seul et puissant serveur. Il peut arriver qu’en cette période d’alpha test il soit indisponible. Fort heureusement il ne le reste que temporairement.
Le jeu sera disponible sur Linux, Windows et Mac mais pour l’instant l’alpha n ‘est jouable que sur PC. Précommander dès à présent vous permettra d’y avoir accès.