Profanation est la seconde adaptation au cinéma du même titre de la série de romans de Jussi Adler-Olsen. Alors que son prédécesseur Miséricorde sort le 27 mars en service VOD, c’est dans les salles à partir du 8 avril 2015 que les enquêtes du département V se poursuivent.
J’ai eu la chance d’assister à sa projection en avant première au Club de l’Etoile. Après m’avoir tenu en haleine de bout en bout avec Miséricorde, il me tardait de savoir ce que nous avait réservé pour la suite le réalisateur danois Mikkel Norgarrd.
Après l’incroyable issue de sa dernière enquête, le département V fait la une des journaux télévisés. L’inspecteur Carl Mock et son assistant Assad ont désormais la réputation de résoudre des affaires classées depuis plus de 20 ans.

Un ex-policier visiblement détruit par l’assassinat de ses deux enfants les aborde pour les presser d’enquêter sur cette affaire. Peu de temps après, il est retrouvé mort dans sa baignoire, les veines ouvertes. Un carton contenant tous les éléments rassemblés par le désespéré pendant toutes ces années est laissé à l’attention de l’inspecteur.
Dans Profanation l’efficacité et la complicité du duo Nikolaj Lie Kass et Fares Fares est confirmée. L’inspecteur est légèrement moins tête brulée et l’assistant fait toujours aussi habilement preuve de psychologie particulièrement avec les femmes.
Afin d’aider nos 2 héros, le rôle de la nouvelle arrivante au département V préfigure une évolution intéressante dans leurs relations. Le scénario de Profanation est assez classique dans son déroulement.

L’atmosphère moins étouffante que dans Miséricorde, demeure toutefois bien stressante. Certaines séquences rappellent en filigrane la référence du genre qu’est Orange Mécanique dans leur ultra violence. Cette dernière est également présente dans des scènes de sexe très crues.
L’intensité dramatique de cette seconde enquête est néanmoins atténuée par la présence de l’humour, bien plus importante que précédemment. Le running gag du café n’échappera au spectateur qui a déjà vu Miséricorde. Le clin d’oeil à Welcome to New York et l’affaire DSK avec le passage assez drôle de la femme de chambre noire qui s’exprime en français a obtenu dans la salle l’effet escompté.
La photographie est toujours impeccable mais moins esthétisée avec plus de scènes tournées caméra à l’épaule. Pour accompagner cette histoire d’amour passionnée mais mortifère, la musique dans Profanation prend plus d’ampleur et devient plus mélodramatique.

Le cap affiché avec Miséricorde est maintenu. Si le rendez vous pour la troisième enquête est déjà pris, il va falloir s’armer de patience car le tournage va tout juste débuter. Le succès rencontré par le diptyque au cinéma ou en VOD impactera surement son modèle de distribution.

Profanation
Sortie en salle le 08 avril 2015