Contrairement à l’année dernière, c’est dans les locaux de Warner Bros que j’ai assisté en avant première à la projection de The Hobbit : La Bataille des Cinq Armées.
Initialement prévue en 3D, la solidarité a joué à l’unanimité en faveur de la version 2D et du son Atmos à cause du déficit de lunettes par rapport au nombre d’invités. Pour l’occasion Charal avait organisé un phototcall et une dégustation de burgers afin de promouvoir son bagel unique.
Cyril le responsable marque m’a confié s’être inspiré de l’opération Star Wars de Quick et son Dark Vador Burger. Sans être amateur de junk food, j’ai trouvé l’idée originale même si j’aurais volontiers poussé le concept plus loin avec un Smaug burger au piment.
La réaction de Fattfrog mon amie québécoise puriste et experte de l’oeuvre de JRR Tokien face à tout cela serait sûrement comparable à un raid de Smaug sur la ville de Dale.
Bilbo et sa troupe de Nains après s’être mesurés à Smaug au sein d’Erebor, se retrouvent détenteurs de l’Arkenstone et de l’impressionnant trésor du Royaume sous la Montagne. Toute cette richesse accumulée ainsi que cet endroit stratégique ne tarderont pas à susciter la convoitise des autres peuples de la terre du milieu.
A nouveau, Smaug le magnifique confirme qu’il est la star de cette trilogie. Impérial quand il vole, son animation est plutôt réussie. La voix que lui prête Benedict Cumberbatch le Khan dans le Star Trek de J. J. Abrams approche le niveau de James Earl Jones avec Dark Vador.
Malheureusement cette maitrise des effets spéciaux n’est pas constante. La scène des bouquetins escaladant des rochers en est la parfaite illustration. Reconnaissable et non dénué de qualité le style Peter Jackson peine à se renouveler. L’émerveillement des débuts fait place au divertissement.
Certaines scènes ont l’air d’être des versions remixées du Retour du Roi. Alfred le serviteur du maitre de Lacville joué par Ryan Gag fait écho à Grima le conseiller de Denethor l’intendant du Gondor. Son jeu censé apporter une touche humoristique s’apparente à du cabotinage.
Richard Armitage dans le rôle de Thorin n’est pas aidé par les coupes trop franches réservées à la version longue. Elles rendent bien abrupte l’évolution de son personnage. Heureusement Martin Freeman parvient à nous rendre Bilbo attachant et même émouvant.
Enfin l’histoire d’amour impossible entre Tauriel la femme elfe et Kili le nain à rapprocher de celle d’Eowyn et Aragorn est si vite expédiée qu’elle interroge sur la pertinence de son ajout dans l’histoire.
De la musique d’Howard Shore jusqu’alors épique, aucun morceau ne m’a particulièrement marqué contrairement à la chanson de Gollum, de Pippin ou encore celle des nains.
Des 2 trilogies la Bataille des Cinq Armées est clairement le film le moins abouti. Les libertés prises par Peter Jackson pour cet opus abondent dans le sens avisé de Fattfrog. Toutefois il est impossible d’exiger d’un réalisateur la production de 6 chefs d’oeuvre à la suite.
Pour les générations à venir cette saga sera surement aussi culte que la série des Star Wars. Les dessins animés des années 80 qui respectent beaucoup plus l’oeuvre de Tolkien demeureront définitivement mes versions de coeur. Si vous ne dites jamais bonjour, vous n’aurez pas à dire au revoir.
