Pour les jeux vidéo comme pour le cinéma, la musique est fondamentale dans ce qui fait la distinction entre une création originale et un chef d’oeuvre. Celle de la bande-annonce de Bloodborne durant l’E3 2014 était si puissante qu’elle ajoutait à l’attente de cette exclusivité Sony.

Désigné comme le Project Beast durant sa phase de développement, Bloodborne est la dernière production des studios From Software et Japan Studio. Avec son univers gothique, sombre et sanglant, cet action-RPG s’inscrit totalement dans la filiation des précédents Souls (Demon, Dark et Dark 2) créés par les 2 entités.
A Yharnam sévit une mystérieuse maladie qui a transformé la majorité de la population en monstres. Selon la rumeur cette ville recèlerait également un puissant remède qui pourrait mettre fin à ce cauchemar. Vous incarnez un voyageur qui part à sa recherche tout en essayant de survivre à l’agressive hostilité des habitants.
L’aventure commence par la signature d’un contrat, un prétexte pour la personnalisation de votre personnage. Du sexe en passant par la carrure, la couleur de la peau et les détails du visage, la palette de configuration est vraiment large.
Depuis la démo P.T annonçant la sortie d’un Silent Hills sous la direction d’Hideo Kojima et de Guillermo Del Toro, je n’avais pas ressenti une ambiance à ce point oppressante dans un jeu. Pour y parvenir les développeurs n’ont pas lésiné sur la qualité des graphismes qui sont vraiment très élaborés.
Le très riche bestiaire est digne d’une production cinématographique de films d’horreur. Véritable hommage à la composition de Wojcieh Kilar pour le Bram Stoker’s Dracula de Francis Ford Coppola, l’intégralité de la bande-son à base de violons torturés, de violentes contrebasses et d’envoutants solos de diva est une réussite totale. Les bruitages ne sont d’ailleurs pas en reste et le jeu est disponible en plusieurs langues dont le français.
Habitué au style old-school, l’exigence du gameplay est vraiment la bienvenue dans ce monde vidéoludique où le joueur est généralement bien trop assisté. Avec Bloodborne, pas de carte pour s’orienter ni de système de récupération de la vie en se mettant un peu à l’écart, le stress est constant.
J’ai surtout apprécié le principe de « Vis, Meurs et Recommence » avec en prime les pénalités pour les morts trop fréquentes. Certains combats sont difficiles mais jamais insurmontables avec un peu de technique et en pratiquant l’esquive notamment. Une gestion intelligente de votre équipement facilitera un peu les choses, la notion d’endurance remplaçant dorénavant la gestion du poids.
Le mode Multi apporte une intéressante coopération entre les joueurs. On peut y avoir recours pour se faire aider en cas de difficultés face à un Boss récalcitrant par exemple ou pour obtenir de précieuses informations sur Yharnam.
Avec au minimum une durée de vie de 40 heures Bloodborne réalise un sans faute si l’on considère l’exigence comme une qualité. Les studios From Software ont doté la PS4 d’un titre tout simplement incontournable sur cette plateforme.
Bloodborne
Disponible sur PS4