26ème Festival du Film Britannique à Dinard Just Jim

Dinard est une petite ville balnéaire de la côte bretonne où il fait bon vivre comme dans bien d’autres endroits de cette région. Lorsqu’on se rend sur sa plage, on ne peut échapper au symbole qui s’y trouve.
Impériale la statue d’Alfred Hitchcock avec ses célèbres oiseaux rappelle aux visiteurs que Dinard aime le cinéma britannique. Chaque année elle en devient la capitale le temps d’un festival.
Sa 26ème édition s’est déroulée sous la présidence d’un acteur parfait pour ce rôle. Adoré par les français avec un flegme et un humour tellement britannique, Jean Rochefort a parfaitement incarné l’état d’esprit à la fois chic et décontracté de cette célébration du cinéma anglais.
Pour l’aider dans sa tache et durant une semaine il était entouré d’un jury à son image aussi chevronné que séduisant. Sa composition était à majorité féminine avec Emma de Caunes, Mélanie Doutey, Nathalie Dormer, Amara Karan, Alexandra Lami, Helena Mackenzie et Virginie Efira.
La gente masculine était représentée Bernard Le Coq, Noah Taylor, Bertrand Fevre et Pierre Salvadori. La bonne ambiance qui régnait promettait un palmarès d’exception. Avant la soirée d’ouverture, l’entrée en matière des festivités s’est faite avec la projection de Just Jim de Craig Roberts.
L’interprète d’Oliver Tate dans Submarine est passé de l’autre coté de la caméra pour nous raconter l’histoire de Jim. Jeune lycéen en manque de confiance en lui, ce jeune geek fan de retrogaming fait souvent l’objet de moquerie voire de harcèlement de la part de ses camarades.
Son sort va prendre un tout autre tournant avec la rencontre de son nouveau voisin Dean. Grâce à ses conseils, Jim prend de l’assurance. Il gagne en popularité, a du succès auprès de la fille qu’il convoite mais en parallèle sa relation avec le mystérieux Dean devient de plus en plus inquiétante.
Craig n’a pas vraiment choisi la facilité pour un premier film. A la croisée des chemins entre Donnie Darko et Fight Club, il ne distille que quelques clés au spectateur afin que ce dernier s’interroge sur le récit et y trouve ses propres réponses.

Personnage principal de son film, il est convaincant dans son interprétation de geek maladroit au mec cool et un peu rebelle. Emile Hirsh dans le rôle du voisin aux allures de James Dean n’est pas en reste en coach schizophrène aussi sympathique que terrifiant.
Rêve et un cauchemar éveillé à la fois, Just Jim est un patchwork de moments drôles, intimistes qui alternent avec d’autres beaucoup plus angoissants. Si vous êtes cinéphile, ce film rempli de clins d’oeil cinématographiques est un trip qui vous fera traverser bien plus que la Manche.
En attendant sa sortie dans les salles françaises, vous pourrez en savoir plus sur son Craig Roberts en lisant dans mon prochain article l’interview quil a bien voulu m’accorder.